Bonjour à vous chers blogueurs,
Je vous reviens avec une toute nouvelle critique, une critique sur les arts et sur mon petit moi-même. Comme vous le savez tous, je suis allée voir le World Press Photo (comme toute la classe, quoi!) et je m'attendais à vivre une multitude d'émotions, mais... RIEN! Rien, de rien! J'avais beau regarder toutes les photos d'enfants pauvres, de familles détruites par la guerre, mais je n'arrivais pas à ressentir une seule émotion. Vide, j'étais vide comme une coquille, vide d'émotions et de sensibilité artistique.
Mais, suis-je vraiment insensible? Depuis mercredi, je me pause cette question. Elle me suit, elle me hante. Pourquoi n'ai-je pas pleuré? Pourquoi n'ai-je pas eu pitié pour ces gens? Alors, pour me changer les idées, je suis allée voir Le commando des bâtards de Quentin Tarantino et j'ai enfin ressenti toutes les émotions qui auraient dû me parvenir pendant le World Press Photo. J'ai eu peur, j'ai pleuré, j'ai été dégoûté par la nature humaine et j'ai même eu pitié.
Alors, pourquoi avoir eu de telles émotions pour une fiction et non pour la réalité? J'ai donc eu une révélation! Alors, que la plupart des artistes se considèrent comme étant une bande à part, comme étant des gens conscientisés aux troubles planétaires, moi, jeune étudiante de cinéma, je ne le suis pas. Disons plutôt que je suis partie intégrante du rouage de la société, je suis intégrée et insensibilisée aux problèmes qui ne me touchent pas personnellement. Les images du World Press Photo témoignaient bien d'événements véridiques, mais elles ne bougeaient pas, elles ne parlaient pas, elles n'étaient pas plus réelles qu'une peinture de Picasso.
Voici donc le problème de cette exposition, selon mes critères. Je pourrais résumer ma pensée en disant que les photos du World Press Photo manquaient de mouvements, de regards qui te cherchent et qui te pénètrent jusqu'au plus profond de l'âme et de paroles auditives et non sous-entendus comme dans une photographie. Je fais partie de la catégorie de gens qui ont besoin de tangible, d'être le témoin privilégié des émotions vécues par les gens (comme une petite enfant voyeuse qui regarde ses parents se disputer du haut des escaliers). Et heureuseument, le cinéma nous offre cela. En art, selon moi, le cinéma est l'émotion du moment et les arts visuels sont les émotions du passé. Alors, vive le présent!
Gentille lunatique
(critique supplémentaire et pour le plaisir =)! )
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