vendredi 4 septembre 2009

Désastres


Critique d'humeur


Des photos percutantes.


Prenez le métro. Sortez à la station Place des Arts. Essayez de ne pas vous perdre et trouvez la grande bâtisse blanche sur la rue Ste-Catherine. Vous voilà rendue au Musée d’Art Contemporain de Montréal. Si vous décidez de prendre la visite avec un guide, soyez averti que le guide parlera tout au long en vous laissant peu de temps pour observer. J’ai par contre réussi à m’échapper pour bien admirer l’exposition de Robert Polidori[i], ce photographe québécois qui documente la réalité de ce qu’il voit. Sa technique; il s’évade dans un endroit qui a été détruit par soit des phénomènes naturels, la guerre ou bien par la bêtise humaine. À ces endroits, il photographie le passage du temps en visant le décor délabré, en fouillis, sans changer quoi que ce soit.

La collection qui est la plus percutante est celle de Tchernobyl, cette ville qui fut désertée après qu’un réacteur nucléaire explosa en 1986
[ii]. Il nous montre le côté fantomatique de cette ville abandonnée. Nos émotions basculent entre la beauté artistique de la toile et le sentiment de vide, de peur, d’inquiétude vis-à-vis l’image. Les photos sont d’une clarté inimaginable et le soin du cadrage de l’image est immanquable.
Robert Polidori agence très bien le dramatique avec l’éblouissement. À la vue de ces tableaux, on ne sait plus quoi pensé par rapport à cette exposition. On se sent vulnérable, déstabilisé par les conséquences qu’il y a eu sur la population de cet accident nucléaire.

[i] http://www.macm.org/fr/expositions/59.html
[ii] http://fr.wikipedia.org/wiki/Tchernobil

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire