jeudi 10 décembre 2009

« Bats-moi aux échecs et je te laisse partir » (Version 2)

Quand la stupidité adolescente est mise en scène

Bonjour à vous chers blogueurs,

Étant une amoureuse indéfectible du cinéma et surtout des bons «Blockbuster», je me devais d’aller voir 5150 rue des Ormes d’Éric Tessier (Sur le seuil). Je m’attendais à un résultat époustouflant puisque Patrick Sénécal (Aliss, Sur le seuil), le «Stephen King québécois» et auteur du roman du même nom, reprenait son rôle de scénariste dans cette collaboration qui ne pouvait qu’être magique.

Alors que Tessier et Sénécal affirment, d’un commun accord, que la tâche la plus ardue fût de recréer toute la complexité du clan Beaulieu, je trouve pourtant que cet aspect est plus que réussi. Les personnages, étaient très bien construis et laissaient entrevoir des blessures beaucoup plus profondes tant au niveau physique qu’intellectuel. J’ai vraiment aimé la complicité malsaine et la folie de Jacques et de Yannick qui ne semblaient pas éprouver de dégoût face à la mort. «L’armée des justes» de Jacques Beaulieu, utilisée dans le duel final, était, à la fois, écœurante et merveilleuse visuellement. En général, j’ai trouvé que ce film était tout simplement fantastique.

Pourtant, il y a aussi un point faible. Yannick, au début du récit, n’est pas prédestiné à son malheureux destin. Disons, qu'il est la cause de ses ennuis. Jacques Beaulieu ne lui veut pas de mal, il ne s’attaque qu’aux pédophiles, drogués et vauriens du quartier, lorsque Yannick entre dans sa maison pour se laver le bras et pour découvrir les funestes secrets des Beaulieu. Quel crétin! Qui aurait la bonne idée d’entrer dans la maison d’un inconnu lorsque celui-ci vous fait sentir qu'il ne veut pas de vous? Qui? Yannick, bien sûr! Voilà qui manque de crédibilité et qui prouve que les jeunes québécois peuvent être aussi idiots que les blondes plantureuses des films d’horreur américains.

Gentille lunatique

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